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Les blasons des Radigois / Radigoy

Y a-t-il eu des blasons de Radigois dans le passé ? Y a-t-il, de nos jours, un "vrai" blason Radigois que je puisse porter ? Que signifie-t-il ? Ce sont les trois questions que traite cet article.

Les armoiries dites de concessions de titres ou de terres de nobles, concédés par le prince, définissent la noblesse. Ce n'est pas notre cas, notre famille n'a jamais été noble.

Les armoiries dites de communautés représentent des professions, des villes, des corporations, des communautés religieuses ou des associations. Nous ne sommes pas concernés.

Les armoiries dites de possession sont propres à chaque famille. Ainsi, nobles, bourgeois ou paysans pouvaient créer leur blason en respectant les codes héraldiques. En 1696, Louis XIV souhaite renflouer ses caisses vides. Il exige que « les maisons et familles du royaume » fassent vérifier leurs armoiries pour recevoir un brevet, moyennant une taxe de 20 à 300 livres. Ils invitent aussi à la création d'armes pour ceux qui n'en ont pas. Mais la clientèle devenant rare (peu de candidats pauvres de la petite noblesse ou du peuple), la création d'armoiries devient obligatoire sous peine d'amende pour les gens de qualité, homme de loi, marchand, recteurs et autres. Ainsi entre 1696 et 1709, 110 000 blasons furent créés en France, dont seulement 25 000 pour la noblesse.

Nous regarderons en chapitre 1, les blasons Radigois conservés dans l'histoire, après avoir expliqué quelques termes héraldiques pour comprendre et lire les blasons.

Nous vous proposerons en chapitre 2, les blasons Radigois/Radigoy contemporains authentifiés.
En 2.1, nous indiquerons lles éléments d'histoire et de généalogie familiale qui argumentent leur forme, leurs couleurs,leurs dessins.
En 2.2, nous préciserons celui auquel vous pourriez prétendre en vous montrant sa signification et surtout comment le blasonner, c'est-à-dire comment l'énoncer en langage de blason : d'abord ma filiatrion patrilinéaire, les Radigois qui porte le nom à l'état civil (2.2.1), puis les armoiries brisées d'une branche (2.2.2) et enfin la filiation matrilinéaire, les Radigois qui ne portent plus le nom (2.2.3)

Nous achèverons en chapitre 3, les conditions d'utilisation de nos blasons : Ai-je le droit de porter un des blasons de famille ? (3.1). Ai-je des obligations et des contraintes ? (3.2).

 

Sommaire

Chapitre 1. Des blasons de Radigois dans l'histoire
1.1.
D'abord quelques termes héraldiques pour comprendre et lire les blasons
1.2.
Des blasons de Radigois

Chapitre 2.
Les blasons Radigois-Radigoy contemporains authentifiés
2.1.
Les éléments d'histoire et de généalogie retenus et les dessins pour les représenter
2.1.1.
Notre nom de famille apparaît dans un document historique
2.1.2.
Notre famille est monophylétique
2.1.3.
Une famille insérée dans leur communauté
2.1.4.
La mer distingue et unit nos traditions
2.1.5.
Choisir des armes parlantes
2.2.
Des blasons authentiques pour les Radigois/Radigoy : Lequel me concerne ?
2.2.1.
Les armoiries pleines des filiations dites paternelles ou d'état civil
2.2.2.
Les armoiries brisées des ramifications (branches cadettes) des filiations paternelles
2.2.3.
Les descendants de mère Radigois qui ne portent plus le nom
2.2.3.1
Tradition et filiation matrilinéaire
2.2.3.2
Tradition et blason d'alliance
2.2.3.3.
Emblème des Radigois

Chapitre 3.
L'utilisation des blasons des Radigois ou Radigoy
3.1.
Je m'appelle Radigois/Radigoy ou j'ai une grand-mère Radigois/Radigoy, Ai-je le droit de porter un blason de famille ?
3.2.
Ai-je des obligations et des contraintes ?

 
Chapitre 1 : Des blasons de Radigois dans l'histoire
  • 1.1 - D'abord quelques termes héraldiques pour comprendre et lire les blasons

Armoiries ou armes : emblèmes peints sur un écu qui désignent quelqu'un ou quelque chose. Elles remplissent le même rôle qu'une marque ou un nom, mais avec des règles de propriété, de protections et de transmissions spécifiques. Elles répondent à la tradition héraldique à travers des codes précis.

Armes brisées : Dans l'ancien temps, les armes du patronyme (nom du père) suivaient la seule filiation des aînées. Pour les branches cadettes (les frères plus jeunes), on procédait à une légère modification, une surcharge ou une suppression de meuble (dessin) pour que l'on ne confonde pas cette branche "annexe" avec les armoiries principales. Cette différence se nomme une brisure.


Blason des ducs de Bretagne
Le blason de gauche est celui des ducs de Bretagne pour l'essentiel de son histoire. Il se décrit "d'hermine plain" ou plein (le fond semé d'hermines). Le blason de droite est celui du Limousin, plus précisément celui de Guy VII de Limoges (1287 - 1331), vicomte du Limousin, second fils du duc Arthur II de Bretagne (donc branche cadette de Bretagne). Il se blasonne "d'hermine à la bordure de gueule". Le blason limousin est celui d'une branche cadette de Bretagne et la bordure rouge (de gueule) en est la brisure.

Blason du Limousin
 
Armes parlantes :Particulièrement apprécié, ce type d'emblème révèle le nom qu'il représente par des meubles qui portent le même nom ou par un rébus, un jeu de mots, une énigme. Exemples : Léziart (Armorial de France d'Hozier Bretagne - 1700) d'argent à trois lézards de sable ; Les Bienassis (1650), dessinent un fauteuil ; de Sesmaisons, famille noble de Bretagne, pair de France (1250) de gueule à trois maisons d'or ; de Pin, des pommes de pin, ou des maillets pour Mailly (1250) d'or à trois maillets de sinople. (Wikipedia)


Léziart : 1700 - Bienassis : 1650 - de Sesmaisons : 1250 - de Pin : Auteur : ByacC - Mailly : 1250

 
Autres exemples d'armes parlantes

Armoiries
de Trencavel

Les membres de la maison Trencavel furent à une époque parmi les seigneurs méridionaux les plus puissants après le Comte de Toulouse et le roi d'Aragon qui étaient leurs suzerains. À l'apogée de leur règne, ils détenaient les vicomtés d'Agde, Albi, Ambialet, Béziers,Carcassonne, Nîmes et du Razès. Les Trencavel furent parmi les acteurs majeurs de la croisade des Albigeois qui a scellé, à plus ou moins long terme, la fin des possessions seigneuriales de cette maison, en même temps que celle des comtes de Toulouse.

ce blason était jusqu'en 1247 un « fascé de gueules et de ravelles », les ravelles étant de petites raves, soit des sortes de radis. Il s'agit d'armes parlantes fondées sur le jeu de mot occitan « Trenca ravel », (tranche ravelle), les fasces du blason tranchant les ravelles

Source : Wikipédia

 

En Irlande aussi, les blasons utilisent les armes parlantes :

Right Honorable Lord Sir Thomas O'Hagan; Baron O'Hagan of Tullahogue, Vice-Chancellor of the Royal university of Ireland. (exposé Château de Dublin).

En passant la souris sur l'image vous voyez dans un cercle divisé en 4 parties : Une poulaine, un drapeau avec une main en son milieu, un lion et un poisson.

 

Blason : ensemble des figures, dessins, couleurs, positionnement et écu qui composent les armoiries (voir "blasonner" sous la rubrique "meuble").

Couleur : leurs dénominations sont spécifiques : azur (bleu) ; gueules (rouge) ; sable (noir) ; sinople (vert) ; pourpre (violet) ; or (jaune) ; argent (blanc gris). Les quatre premières couleurs sont des émaux, les deux dernières des métaux. Le pourpre sera au choix l'un ou l'autre, mais que l'un ou l'autre sur le même écu.

On ne met pas émail sur émail ou métal sur métal au risque "d'enquerre". Cette situation rare nécessite une dérogation avec justification, sinon les armes ne sont pas considérées comme authentiques (ce n'est pas un vrai blason).

Écu : forme sur laquelle sont tracés les dessins. La forme varie selon les époques et les pays. Dans l'exemple ci-dessous, il s'agit de la forme du XIIIe siècle dite "française ancienne".

Meuble : Tous les dessins et pièces placés sur l'écu. Il existe neuf pièces honorables, les plus anciennes et les plus importantes. Le blason de Nantes nous sert d'illustration : en haut le chef (fond semé d'hermine (une fourrure) et au milieu la fasce (sur lequel est posé le fond de gueule (rouge) et la nef en est une autre. En bas (la mer), la champagne. Ces pièces sont dites honorables.

Blasonner : description détaillée et interprétation des armoiries selon l'art héraldique. Dans l'exemple, il s'exprime ici ainsi :
de gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermines, voguant sur une mer de sinople ondée d'argent, au chef d'hermine.
Ce qui veut dire :
sur fond rouge, un navire jaune avec des hermines sur les voiles, naviguant sur une mer verte aux vagues blanches ; en haut, un bandeau d'hermines.

Nous emploierons le plus possible désormais les termes héraldiques pour nous y habituer.
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  • 1.2 - Des blasons de Radigois

Très vraisemblablement, des Radigois de nos branches ont porté blason, en particulier ceux qui exerçaient des professions comme notaires, procureur fiscal ou autres. Toutefois, nous n'en avons pas encore trouvé. En effet, s'il y a bien eu un armorial de Bretagne en 1668 (la réformation), presque toute la totalité des dossiers a brûlé à Rennes le 5 août 1792. D'autres pistes sont à explorer sur place en Bretagne ou à Paris.

L'histoire nous a cependant transmis deux blasons de Radigois sur la petite branche normande de quelques membres, dont nous ignorons leur origine. Au passage, sur les images originales de l'armorial, nous voyons que la forme de l'écu est ici celle du XVIIe siècle dite "française moderne" ou classique.

À gauche, Barbe Radigois, née à Alençon, a un blason authentifié en 1697 (d'azur à trois étoiles d'or). Vers 1670, Barbe épousa Georges Duchesne. Leur arrière-arrière-petite-fille épousa un Hochedé de la Pinsonnais, dont les descendants habitent toujours le château de Nozay.

Or, au décès de notre cousin Louys Radigois, en 1683 (voir, sur notre site : la drôle de signature de Maistre Louys), ce fut curieusement un Jacques Hochedé de la Pinsonnais qui racheta Bel-Air en Couëron, propriété de Louys, ainsi que sa charge de procureur fiscal.

À droite, Joseph Nicolas Radigois, portait en 1695, de sable à un sautoir d'argent. Il était procureur au bailliage d'Essay. Son fils, René Cosme Nicolas, sera conseiller du roi et procureur d'Essay.

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Chapitre 2 :Les blasons Radigois-Radigoy contemporains authentifiés

Durant un an, une équipe de cousins et le conseil d'administration de notre association, sollicité à cet effet, a travaillé sur un blason familial, pouvant être portés par tous les Radigois/Radigoy qui le souhaitent.


2.1 - Les éléments d'histoire et de généalogie retenus et les dessins pour les représenter

Des armoiries identifient un nom, son histoire, son origine, ses particularités. Pour créer un blason crédible, il faut être rigoureux et justifier les caractéristiques familiales annoncées. Nos recherches historiques et généalogiques nous les offrent.

Nous avons intégré la double composante antillaise des Radigoy (caraïbe et afro-antillaise) mais nous n'avons pas retenu les Radigois de Vannes. En effet, notre patronyme glissa de Radigois à Radioyes entre 1725 et 1750,en se prononçant localement à l'oral "Radigois" jusque dans les années 1990 - 2000. Il s'agit d'une rupture du nom, nécessitant sans doute une brisure, dont la décision relève aussi des Radioyes (voir sur le site : 1725-1751 - et les Radigois du pays de Vannes changèrent de nom).

Les cinq particularités représentatives de notre famille : un nom apparu en 1291; Les Radigois /Radigoy partage une même lignée paternelle (monophylétique); Une famille insérée dans leur communauté; la mer distingue et unit nos trois traditions culturelles; Choisir des armes parlantes (voir le vocabulaire ci-dessus).

2.1.1 - Notre nom de famille apparaît dans un document historique en 1291 et 1297. Ce Radigois était juré (sorte de conseiller municipal) et warde (représentant) de la corporation des pécheurs du Tréport.Il apparait en aval de Nantes au XIVe, au XVe siècle et les suivants.

Nous pourrions marquer l'ancienneté du nom par un écu de forme du XIIIe siècle et non celle plus courante du XVIIe siècle.

2.1.2 - Notre famille est monophylétique, c'est-à-dire que tous les Radigois/Radigoy contemporains (Métropole, Suisse, Antilles…) proviennent d'une même souche.

Les recherches conduites à travers les grands moteurs de recherches généalogiques français et étrangers ou dans les archives historiques comme Gallica, montrent que 95 % autour de 15 000 individus de notre base émanent des mêmes ancêtres ou du même petit territoire quand la filiation est imprécise.

Pour les 5 % restants, il s'agit quasi exclusivement d'une branche éteinte de Radigois installée entre Essay et Le Plantis de 1660 à 1850. Sont-ils ou non de notre souche ? Peut-être que oui, peut-être que non, nous l'ignorons. Parmi ces Normands, Joseph et Barbe dont nous avons vu les armes vu ci-dessus.

Nous venons de le dire, notre nom est apparu sur les bords de Loire, en face de l'île Boty, en aval de Nantes, sur le Marquisat du Bois de la Musse (incluant Chantenay, Saint-Herblain, Indre, Couëron), et ce depuis les ducs de Bretagne pour lesquels un « cousin à la mode de Bretagne » (absence de filiation) a combattu en 1358 et d'autres qui ont été secrétaires du Marquisat du Bois de la Musse, en 1435, puis en 1460 (voir sur le site : 1291 - si notre nom pouvait parler).

La famille se dispersa d'abord vers Nozay (44) autour de 1620, puis aux Antilles vers 1700 et plus tard, dans l'Hexagone, surtout à partir du XIXe siècle, et à l'étranger.

Nous rappellerions l'apparition de notre nom et l'origine géographique par un chef d'hermine et une mer de sinople, les deux, empruntés au blason de Nantes. Ces symboles nantais, encadrant nos armes, distingueraient les Radigois Bretons des Radigois Normands.

2.1.3 - Une famille insérée dans leur communauté

Radigois signifierait « conseiller » en Viking, une des langues utilisées en aval de Nantes au bord de Loire, lors de la création des patronymes, pour s'offrir un nom de prestige comme de nos jours l'anglais. Conseiller ne définit pas s'il s'agit d'une fonction (membre d'un conseil) ou d'une qualité (de bon conseil), voir sur le site : si notre nom pouvait parler.

Notre famille, modeste et roturière, est souvent engagée au service de la communauté. À toute époque, en Métropole ou aux Antilles, parmi nos anciens il y a des jurés, des membres du Général ou de la Fabrique (sorte de conseil municipal, ils portent le titre d'honorable homme), chef caraïbe, conseiller municipal et maire, y compris le premier Radigois découvert dans l'histoire, à la fin du XIIIe siècle.

L'écrit est très présent. En 1435 et en 1460, l'histoire croise des Radigois « secrétaires » du marquisat du Bois de la Musse. D'autres occupent des charges de procureur fiscal (représentant de la justice seigneuriale) ou de notaire.

Le rapport à l'écriture se révèle aussi par la capacité à signer, comme dans la curieuse tradition séculaire des « cahiers de questions 1 " dans l'une de nos branches, où encore les 922 lettres de guerre (1914-1919) de Constant Radigois (1886-1937), archivées et bientôt téléaccessibles sur les Archives de Nantes.

1. Tous les 20 ans environ, chacun est invité à répondre à 46 questions quasi identiques depuis la fin du XIXe siècle. Il existe 10 cahiers (+ 3 compléments)avec interruption durant les guerres. Le dernier cahier date de 2003.

2.1.4 - La mer distingue et unit nos traditions multiculturelles depuis plus de trois siècles

Depuis plus de trois siècles notre famille accueille et fait dialoguer trois traditions issues de trois continents: bretonne et martiniquaise, cette dernière subdivisée en une période amérindienne (de 1704, date du mariage d'Adrien Radigois avec une jeune Kalinagos de 17 ans, Catherine Pérrère, jusqu'à un moment où ils disparurent brusquement de Martinique), puis afro-antillaise depuis 1820 environ (cf. Si notre nom pouvait parler, 1er chapitre, 2e secteur).

La mer est très présente dans notre histoire, tant des Nantais que des Amérindiens et des Afro-Antillais.

2.1.5 - Choisir des armes parlantes, plus complexes à inventer, mais fréquentes dans l'ancien temps et très valorisées. Des radis pourraient remplir cette fonction.

Au-delà de l'origine de notre souche commune marquée par la mer de sinople et le chef d'hermine, nous pourrions signifier la richesse de nos traditions familiales multiculturelles par trois radis de couleur différente : de gueules pour les cousins Caraïbes, de sable pour les Afro-Antillais et de carnation (rose) pour les Bretons. La racine, portée par chaque radis, insiste sur l'enracinement de chacune de nos tradtions.


2.2 - Des blasons authentiques pour les Radigois/Radigoy :
lequel me concerne ?

La seconde étape consiste à traduire par un dessin les caractéristiques que nous avons retenues.

Un nom est signifié par l'écriture ou par le dessin. Dans l'écriture, si vous changez des lettres, par exemple Jamigois, les fautes ne permettent pas d'identifier Radigois. Il en est de même dans le dessin des blasons qui n'a pas 26 lettres à combiner, mais 5 + 2 couleurs, des dessins et des emplacements codés.

Fort de ces contraintes, une cinquantaine de projets ont été esquissés, puis discutés et critiqués.
Ils ont été évalués à partir des critères d'appréciations, constitués préalablement :

1 — Les symboles choisis correspondent-ils à la réalité familiale et à ce que nous voulons signifier ?
2 — Leurs qualités héraldiques les rendent-elles "enquerre" ? (enquerre :justification à apporter, au risque de disqualifier le blason)
3 — L'esthétique de l'ensemble, commentée par le regard d'une artiste reconnue, est-elle correcte ? L'esthétique est importante, notamment pour les reproductions, mais les symboles et le langage sont éliminatoires.

Nous avons retenu deux blasons : les armoiries, dites pleines en langage héraldique pour la souche la plus ancienne et les armoiries dites brisées en héraldique pour une branche issue d'une souche ancienne.

2.2.1 - Les armoiries pleines pour la souche d'origine : les Radigois

Blasonnement 
Tiercé en fasce ; au 1 de contre-hermine, au 2 d'argent à trois radis arrachés, le premier de gueules, le second de carnation, et le troisième de sable, et au 3 d'une mer de sinople ondée d'argent (qui est de Radigois).
Trois bandes horizontales au 1 de contre-hermine, au 2 trois radis avec leur racine, le premier rouge, le second rose, le troisième noir en 3 vert avec des vagues blanches.
Parfois la coutume locale rajoute à la fin du blasonnement l'expression "qui est de Radigois" ou autre nom.



La forme de l'écu marque l'ancienneté du nom (écu du XIIIe).

La contre-hermine et mer de sinople. Au chapitre précédent, nous proposions chef d'hermine et mer de sinople empruntés au blason de Nantes, pour cibler l'origine géographique séculaire de notre famille et nous distinguer, si besoin, des Radigois normands.
Les contre-hermines ne sont pas ici « semées » sur le blason, selon l’héraldique française (pas de section de moucheture d’hermine en bas ou en haut de la bande contre-herminée). La Bretagne répondait à une organisation héraldique propre, qui ne coupait jamais les mouchetures sur les bords de l’écu (Kervella, Bodloré-Penlaez, 2008).Ce choix répond, à notre enracinement historique et culturel et surtout il légitime la transmission de nos armes par les femmes selon les règles de la tradition bretonne qui diffère de celle de la tradition française.
Le dessin des mouchetures est celui porté par le duchesse Anne de Bretagne (ibid.)

La mer de sinople parle d'estuaire, de navigations aventureuses, de rencontres inattendues et fécondes.

Pour des raisons esthétiques et d'équilibre du blason, la commission nationale d'héraldique a suggéré de prendre plutôt une contre-hermine, car le chef et la fasce d'argent, ne facilitaient pas la lecture de ces deux pièces honorables. Nous avons suivi cette suggestion.

La mer de sinople parle d'estuaire, de navigations aventureuses, de rencontres inattendues et fécondes.

Nos armoiries sur "argent" indiquent la simplicité de nos anciens (roturiers), la franchise et l'éloquence au service de la communauté, en Métropole ou aux Antilles, tant sous l'ancien régime : fabricien, membre du Général, chef caraïbe et après la Révolution : élus, maires. Trouvons-nous aussi, dans ce métal, la place de l'écrit dans la famille (signatures anciennes, professions, coutume du cahier de questions, signification scandinave de notre nom) ?

Chacune de nos traditions culturelles familiales est identifiée et respectée comme telle :Caraïbe en rouge, Afro-Antillaise en noire et Européenne en rose. Elles s'harmonisent sous le même symbole du radis et sa racine.

En langage contemporain, nous pourrions dire que nos armes décrivent une famille apparue il y a 700 ans, simple et engagée socialement dans leur communauté, tant en Martinique qu'en Métropole.

Les trois Radis avec leur racine les nomment : des Radigois/Radigoy enracinés dans trois traditions culturelles différentes depuis plusieurs siècles. Chacune de ces traditions est reconnue et distinguée : Rouge pour la branche Caraïbe ; Noir pour les cousins Afro-Antillais et rose pour les cousins Bretons.
Cette famille multiculturelle est d'une seule souche. Elle apparaît sur un petit territoire, en aval de Nantes, dont les armes entourent la bande familiale argent, comme un berceau pour la rassembler : les contre-hermines en haut, symbole de la capitale bretonne et la mer verte, pleine de promesses de rencontres et d'aventures, en bas.

Ce blason a été approuvé à l'unanimité du groupe de travail, puis du conseil d'administration, soit en tout, vingt et un cousins.

Il a été daté par un acte officiel le 22 mars 2016, chacun de son côté, par les 10 cousines et cousins, acteurs du projet. Il a été soumis avec son dossier complet le 10 avril à la commission nationale d'héraldique par notre président Jean-Yves. Cet organisme officiel est composé des directions du département du Moyen-âge, de celui des manuscrits, du conservateur en chef du patrimoine, de la Bibliothèque Nationale de France ou encore du musée de la Monnaie. Elle est présidée par le directeur des Archives de France.

Le 22 septembre 2016 la commission nous a félicités pour la qualité de notre dossier, l'intelligence de ses argumentations où chacune des pièces, meubles et émaux étaient travaillés et surtout bien justifiés. Il fait partie des excellents dossiers.
Elle "a constaté la parfaite validité" de notre blason et l'authentifie comme des armes conformes à la tradition héraldique, sous réserve des droits des tiers (du ressort de la juridiction civile). Elle les recueille et les archive sous notre nom de famille. La commission a suggéré quelques détails esthétiques et d'équilibre à modifier et nous avons tenu compte de ses remarques pour aboutir au blason définitif. Elle éditera notre blason dans des publications ultérieures.




2.2.2 - Les armoiries brisées de la branche martiniquaise : les Radigoy

Nous rencontrons dans notre histoire des ramifications (branches cadettes) qui ont une histoire, une culture, des contextes distinctifs depuis plusieurs siècles. C’est particulièrement  la situation des cousins de Martinique, depuis 1704. Ce n’est qu’en 1835, lorsque Luce Rose s’installa au Robert, que le nom de Radigois s’écrivit Radigoy. C'est pourquoi, afin de leur offrir une visibilité propre, s'ils le souhaitaient, nous avons soumis des armoiries particulières à la Commission nationale d'héraldique. Elle l'approuva le 16 janvier 2017

Nous avons brisé (modifié légèrement) le blason plein (initial) en modifiant la fasce de sinople, rappelant Nantes et la mer d'estuaire la Loire, par une fasce d'azur, indiquant l'océan ouvert et les Antilles.

Cette décision a été définitivement actée à l'assemblée générale de 2018. Désormais, seuls les Radigoy et leurs descendants peuvent porter ces armes.

Blasonnement : Tiercé en fasce; au 1 de contre-hermine, au 2 d'argent à trois radis arrachés, le premier de gueules, le second de carnation et le troisième de sable, et au 3 d'une mer d'azur ondée d'argent (qui est de Radigois).
Trois bandes horizontales; au 1 de contre-hermine, au 2 trois radis avec leur racine, le premier rouge, le second rose, le troisième noir, en 3 bleue avec des vagues blanches.
Parfois, la coutume locale rajoute à la fin du blasonnement l'expression "qui est de Radigois" ou Radigoy".

Signification : identique aux armes pleines en remplaçant la mer de sinople (vert) par une mer d'azur (bleu) désignant ainsi la branche antillaise des Radigoy.


Mais qu'en est-il des descendants de Radigois de filiations maternelles ?


2.2.3 - Les descendants de mère Radigois et qui ne portent plus le nom, peuvent-ils porter un blason Radigois ou Radigoy ?

Un blason de famille identifie un nom. Il est sa marque ou sa signature. Il est transmissible avec et dans les mêmes conditions que l'état civil. Ainsi, une femme née Radigois porte toujours ses armoiries de naissances, mais ne transmet pas ses armoiries à ses enfants qui prennent le nom et le blason de leur père. Or, à notre époque, des mères souhaitent transmettre leurs armoiries à leurs enfants.
Que nous dit finalement la tradition ? Avons-nous des solutions alternatives ?

2.2.3.1 Tradition et filiation matrilinéaire

Au Moyen-âge, des femmes précisaient leur féminité par une forme de blason spécifique, soit losangée, soit ovale (voir les illustrations). Cette pratique a disparu depuis le XVe siècle. Cependant, les femmes qui le souhaitent peuvent dessiner leur écu selon l'une ou l'autre figure.

Nassiet montre que nous confondons le patronyme et le lignage. Pour désigner une personne particulière, au Moyen-âge, explique l'auteur, il fallait désigner non pas son nom ou ses armoiries, mais son nom (appelé surnom ou surname en anglais) et ses armes. Car celles-ci décrivent le seul lignage (nom et blason un discours de la filiation et de l'alliance (XIVe et XVIIIe siècle) (L'Homme 129, janv. Mars 1994, XXXIV (1) pp 5-30)

 

La transmission patrilinéaire serait confirmée par l'histoire du blason de Jeanne d'Arc. Par décret royal de Charles VII en 1429, ce serait la seule autorisation de transmission matrilinéaire par la famille de ses frères. Pourtant, selon divers auteurs il exista une transmission matrilinéaire selon les époques et les lieux.

Par exemple, Jean-Louis Chassel montre de nombreuses transmissions d'armoiries par les femmes qui relèvent celles de leur mère ou grand-mère, notamment entre le XIIe et le XIVe siècle (le nom et les armes : la matrilinéarité dans la parenté aristocratique du second Moyen-âge" Droits et culture, 2012 - 2 pp 117 - 148). En réalité, la ou le conjoint le plus élevé socialement (richesse et "sang") donne ses armoiries à l'autre.

Un exemple d’armoiries à partis, féminisées par un losange : Jeanne de Bretagne 1296 - 1364 dans Chassel (2012) droitcultures.revues.org/2849.
 
Albert de Ridder cite Nisot dans "le droit des armoiries, essais de systématisation et de construction théorique, en Belgique Revue belge de Philologie et d'histoire (Année 1926 Volume 5; n°2, pp. 681-685).

À Louvain (Belgique) on pouvait entrer dans un lignage par succession féminine (p 683). Même un titre de noblesse pouvait être transmissible au XXe siècle, aux femmes en ligne directe porteuses du nom (p 684). De Ridder, parle de plusieurs centaines de situations en Belgique.

Il explique aussi qu'avant "les chemins de fer et le télégraphe", la vie de chaque contrée était beaucoup plus indépendante, y compris en héraldique. Dès lors, il y avait-il des spécificités en Bretagne ?

Un exemple de féminité par un ovale : sceau de Jeanne de Châtillon, comtesse d’Alençon et de Chartres, en 1271 dans Chassel (2012) droitcultures.revues.org/2849.
 

En France, sous la royauté, les reines mères étaient régentes en attente de la majorité du roi, leur fils et les filles ou les sœurs du roi étaient exclues des successions royales en application de la loi salique.

Chez les Bretons de culture celte, les femmes et les hommes étaient égaux en droit : le droit romain et la loi salique n’y existaient pas. État indépendant, le droit était traité par la "très ancienne coutume de Bretagne" rédigée vers 1320. La Révolution l'abolira en 1789. Nous y voyons donc des femmes chefs de guerre comme le montre la "guerre des deux Jeanne" (guerre de succession de Bretagne (1341 - 1364) ou duchesse souveraine. De même, la plus haute distinction de Bretagne, l'ordre de l'hermine, fondé en 1381 par le duc Jean IV, était attribuée à des hommes, à des rôturiers et à des femmes, particularités de l'époque en Europe.
S'agit-il seulement d'une reconnaissance à l'égard des femmes de la haute société ? Non. En milieu rural, même reculé, lors des "assemblées" ou pardons, hommes et femmes discutaient et décidaient de l'organisation et des projets communs à réaliser sur leur quartier (frairie ou kordennad). Cette démocratie participative a été abolie à la Révolution (Guillerm Y. -1990 - Des clans celtiques aux confréries bretonnes)

De nos jours encore, en Bretagne, la coutume nomme les épouses par leur nom de naissance plutôt que par celui de l'époux, surtout en milieu rural, population plus stabilisée.

 

Sceau de Jeanne de Bretagne (1296 – 1364) dans Chassel (2012)
Chassel rappelle l'étude de P. Bony sur le sceau de Jeanne de Bretagne (1296- 1364). "Il est remarquable d’y voir célébrer par l’héraldique la mémoire de deux ascendantes de sang royal : Béatrice d’Angleterre (sa grand-mère, femme de Jean II de Bretagne) et Blanche de Navarre-Champagne (son arrière-grand-mère, femme du duc Jean Ier). Surtout, le lion à queue fourchée est deux fois matrilinéaire : ce sont, en effet, les armes de sa mère, en tant que comtesse héritière de Montfort, et celles de sa grand-mère maternelle, Béatrice, descendante directe de Simon et d’Amaury, les chefs de la croisade contre les hérétiques albigeois. La gloire de cette mémoire séculaire était donc encore présente au XIVe siècle, et Jeanne de Bretagne pouvait toujours s’en prévaloir" (p 43).

La légende du contre-sceau "Bretaigne" présente Jeanne comme aînée des filles du duc Arthur II (et non son premier enfant, le futur duc Jean III).

 
Une référence matrilinéaire caractérisée, solide et célèbre Anne de Bretagne (1477 - 1514), ses filles Claude de France (1499 - 1524) et Renée de France (1510-1575) ?

En 1490, la jeune duchesse Anne de Bretagne (13 ans) fut contrainte par les troupes du roi Charles VIII d'annuler son précédent mariage avec Maximilien d'Autriche puis d'épouser le roi. Par contrat, Charles lui impose qu'en cas de décès elle épouse son successeur. Ce qui arriva en 1498. Elle épousa donc Louis XII. Mais Anne avait exigé que la Bretagne ne puisse revenir à l'aîné (le Dauphin (futur roi), mais au cadet (recréant une dynastie distincte).

Armes d'Anne de Bretagne à partir de son mariage avec Charles VIII (écu féminin). Blasonnement : mi-parti, en 1 de France moderne, qui est d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 de Bretagne, qui est d'hermine.
 

Anne de Bretagne avait négocié âprement son traité de mariage avec Louis XII, roi de France. Il est signé le 7 janvier 1499 et la copie est ici : contrat de mariage d'Anne de Bretagne. Il y est clairement indiqué que le duché reviendra après la mort du roi et de la duchesse, non au futur roi de France, mais au second de leurs enfants, qu'il soit garçon ou fille. Cette clause y est précisée en raison de la divergence entre le droit breton et le droit français.

Claude de France (1499-1524), première fille d'Anne de Bretagne, épousa François 1er en 1514, quatre mois après la mort d'Anne qui s'était intensément opposée à ce mariage. Quelques mois plus tard, à la mort de Louis XII, le 1er janvier 1515, Renée de France (1510-1575), la seconde fille vivante de Louis et Anne, n'a pas cinq ans. Elle aurait dû être déclarée Duchesse de Bretagne (dysnastie distincte). Il n'en est rien, l'enfant fut spoliée et un état suzerain, la riche Bretagne fut volé par François Ier qui détruisit les documents du traité de 1499 en un véritable coup d'Etat (lire cette histoire).

Claudede France meurt en 1524. Son époux, François Ier, verse de nombreuses largesses à la haute noblesse bretonne qui siège aux États de Bretagne, puis demande l'allégeance de la Principauté à son égard. Malgré tout, il fallut encore 8 ans (42 ans après le mariage d'Anne de Bretagne pour aboutir au traité d'union de 1532 entre les deux états.

Armes Claude de France à partir de son mariage avec François 1er (écu féminin). Blasonnement : parti, en 1 de France, qui est d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 écartelé, en 1 et 4 de France, qui est d'azur aux trois fleurs de lys d'or et en 2 et 3 de Bretagne, qui est d'hermine
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Par ce traité, la Bretagne garde son autonomie administrative : tous les droits de la province sont conservés :

Les États de Bretagne (députés ecclésiastiques, nobles et de quarante villes pour le Tiers-état), cour souveraine, décident des impôts et préservent les droits de la province. Le roi ne peut lever une imposition sans leur accord. Il siège à Nantes (préfecture actuelle, la façade est côté Cathédrale).

Les nominations ecclésiastiques ne peuvent être affectées qu'à des Bretons.

Le parlement, cour de Justice, conserve ses fonctions et la "très ancienne coutume de Bretagne" de 1320 est maintenue sous sa forme et la manière accoutumée. Il siège à Rennes.

L'exercice de ce pouvoir par le parlement et les États tinrent une grande place pour le respect du traité de 1532.

Cette histoire montre, à travers ces deux femmes, la spécificité, l'importance, la solidité et la durée d'un droit et des règles de transmission matrilinéaire spécifique à la Bretagne :

Il fallut trois rois de France, l'accord des États de Bretagne, un traité de droit international et près d'un demi-siècle pour annuler ce droit successoral, tout en laissant à la province tous ces droits et coutumes ;

Ce droit a été dissous par la Constituante, contre le Parlement et les États de Bretagne qui en déclarèrent "la nullité absolue et à perpétuité" et celui de nombreux cahiers de doléances, y compris en Loire Atlantique.

Les transmissions matrilinéaires des armes, des titres et des propriétés ont toujours existé en Bretagne, selon un droit particulier et solide et ce droit séculaire ne fut dissous qu'en 1789 par la Constituante. C'est notre tradition. Désignant le lignage plus que le nom de famille, le blasonnement se termine alors par : "qui est de Radigois" ou "qui est de Radigoy".

2.2.3.2 Tradition et blason d'alliance. Ce blason présente un couple parental et leurs descendants selon une transmission classique. En parti ou en écarté, il révèle les armoiries du père et celles de la mère. La préséance est à dextre (à droite de l'écu, donc sur votre gauche). Les auteurs choisissent de valoriser l'une ou l'autre.


 
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Emblème des Radigois

2.2.3.3 Emblème des Radigois : Son dessin, ses couleurs sa forme, ses meubles sont ceux des blasons, mais il n'en possède pas le statut. Il n'en acquiert ni les attributs, ni les conditions d'usage et donc pas les contraintes de transmissions, autres que la lignée au maternel.

En langage héraldique, il se décrit ainsi : tiercé en fasce; au 1 de contre-hermine, au 2 d'argent à trois radis arrachés, le premier de gueules, le second de carnation et le troisième de sable, et au 3 de sinople ondé d'argent et à la bordure d'azur. Trois bandes horizontales; au 1 de contre-hermine, au 2 trois radis avec leur racine, le premier rouge, le second rose, le troisième noir, en 3 bleue avec des vagues blanches le tout entouré de bleu qui est de Radigois.

Il symbolise les mêmes éléments que les armoiries pleines des Radigois avec une bordure d'azur qui caractérise la fidélité et l'attachement à cette famille.
 
En résumé, les femmes peuvent porter leurs armes sur un écu ovale ou losangé, si elles le souhaitent.
La tradition distingue le nom de famille, qui décline la parenté, et le blason qui raconte un lignage.
Les transmissions matrilinéaires des armes se rencontraient selon les circonstances, les époques et les lieux, jusqu'au XXe siècle en Belgique et jusqu'en 1789 en Bretagne où ce droit fut dissout par la Constituante.
Il existe deux autres formules possibles pour affirmer son ascendance Radigois en matrilinéarité : le blason d'alliance ou l'utilisation de l'emblème proposé. Il n'a ni le statut ni les contraintes d'un blason.
 
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Chapitre 3 : L'utilisation des blasons des Radigois ou Radigoy

À la différence d'une marque ou d'un symbole, le port d'un blason répond à des exigences précises. Il désigne un patronyme. Sous cet angle, il paraît cohérent de porter ce nom.
Il raconte aussi l'histoire d'une lignée familiale. Par exemple, nous ne pouvons pas porter les blasons Radigois normands que nous vous avons présentés, puisque nous ne venons pas de cette lignée, sauf à relever cette branche éteinte. Dès lors, qui peut arborer nos blasons ?

La jurisprudence considère que « les armoiries sont des marques de reconnaissance, accessoires du nom de famille auquel elles se rattachent indissolublement, que cette famille soit ou nom d'origine noble » (jugement de 1949). De plus, « le nom de famille et les armoiries « constituent pour la famille qui les possède une véritable propriété que nul n'a le droit d'usurper sous peine de dommages et intérêt ». Les armes jouissent de la même protection que le nom. Utiliser un blason auquel je n'ai pas droit peut m'envoyer au tribunal.


3.1 - je m'appelle Radigois  / Radigoy ou j'ai une grand-mère Radigois/Radigoy, ai-je le droit de porter un des blason de famille ? Lequel ?

Notre association, à l'initiative de nos blasons, réalisés entièrement selon les traditions héraldiques, applique la jurisprudence civile, tant pour leur port que pour leur transmission. Elle a cherché à ce que le plus largement, les cousins et cousines qui le souhaitent puissent le porter.
Ainsi, pour arborer nos blasons, il convient de vérifier si nous partageons la même histoire et le même lignage

Situation 1, la filiation paternelle : Les personnes qui portent le nom de Radigois / Radigoy à l'état civil, quelles que soient les modalités d'acquisition du nom et qui proviennent de notre souche (en principe 99,99 % des porteurs du nom puisque notre patronyme est monophylétique) utilisent les armes dites pleines en langage héraldique pour les Radigois et les armes dites brisées, dénomination héraldique pour une branche, pour les Radigoy.

Situation 2, le nom d'usage : Il permet à une conjointe ou ex-conjointe tant qu'il n'y a pas une nouvelle union, d'utiliser le nom de son conjoint. Il est en quelque sorte un droit d'usufruit du nom de famille et de son blason Radigois ou Radigoy.. Lors d'unions, notre association de cousins respecte l'ensemble des règles de droit civil en cours.

Situation 3, la filiation maternelle (des descendants Radigois / Radigoy qui ne portent plus le nom de famille).
Trois pistes vous sont offertes :
La transmission des armes est traditionnellement patrilinéaire et l'état civil conforte cette situation. Nous avons cependant observé, en 2.2.3 dans la section intitulée "Les descendants de mère Radigois ou Radigoy qui ne portent plus le nom", que la tradition signale aussi une pratique matrilinéaire contextualisée selon les époques et les lieux, distinguant nom et lignage. Parfois, elles relèvent les armes d'une mère ou d'une grand-mère, parfois les droits diffèrent, par exemple en Bretagne.

D'autre part, un blason d'alliance entre conjoints, dont un rappel intègre les armes d'une Radigois ou d'une Radigoy, permet à ses descendants de conserver la trace de cette lignée maternelle Radigois ou Radigoy à parité avec celle du père.

Enfin, à défaut, notre association propose un emblème familial sans réserve de transmission dont le dessein, l'organisation et le descriptif sont ceux d'un blason, mais sans en avoir le statut. Tant dans le blason par transmission matrilinéraire qu'avec l'emblème, le blasonnement se termine par "qui est de Radigois" pour distinguer la désignation ici du lignage et non du patronyme.

Devant cette complexité, n'hésitez surtout pas à nous contacter pour affiner avec vous ces diverses options.

Si, vous voulez vérifier facilement votre titularisation au blason, notamment dans les situations 2 ou 3, envoyez-nous un courriel à cousinsdedouard@orange.fr en précisant vos parents et grands-parents. Nous nous répondrons rapidement et vous transmettrons en sus la matrice du blason en dessin vectoriel, tant en couleur qu'en monochromie, selon les normes et pratiques héraldiques ainsi qu'une version pour écran donnant une illusion de relief (smartphone, ordinateur) voire un fond d'écran.

3.2 - Ai-je des obligations et des contraintes ?

Symbole des Radigois/Radigoy ces armoiries nous identifient spécifiquement et représentent l'ensemble de notre famille. Dès lors, il convient de les respecter.

Ces armes peuvent être déposées sur votre papier à lettres ou vos cartes de visite, gravées sur une chevalière, un couteau de poche ou sculptées sur le linteau de votre maison ou tout autre endroit ou objet.

Cependant, il n'est pas possible d'en modifier les couleurs, les dessins, leur agencement, la forme de l'écu, car dans ce cas le blason quitte la référence familiale pour laquelle il est déposé, voire, éventuellement, perd son statut de blason, devenant un simple dessin, un emblème ou un logo commercial non protégé. Par contre, vous pouvez y adjoindre sans restriction un bandeau comportant une devise, un cri, une pensée en français, latin, breton ou dans n'importe quelle langue.

Bien sûr, chacun peut créer son propre blason, un blason d'alliance (mêlant deux blasons d'un couple, par exemple) ou « briser » un blason qui désignera alors, non plus votre appartenance à la "grande famille" mais l'une de ses branches. On peut aussi changer de blason durant sa vie.

Dans tous les cas, les règles héraldiques doivent être scrupuleusement suivies et les nouvelles armes étayées par l'histoire et la généalogie. Il sera utile d'engager la même procédure pour authentifier ce nouveau blason. Il existe des revues spécialisées et des professionnels pour vous aider, mais vous pouvez nous demander un premier conseil.


Devant un tiers qui s'interroge, il est préférable que vous puissiez justifier le port de votre blason , c'est-à-dire être capable de :

- répondre à des questions du type  : Êtes-vous noble pour porter un blason ? (Pour le savoir, voir l'introduction)

- expliquer les dessins (meubles) : voir le début de la section "1 - des blasons Radigois dans l'histoire" et leur emplacement, leur couleur : voir section "2 .1 - "Les éléments d'histoire et de généalogie retenus et les dessins pour les représenter"

- idéalement savoir blasonner, c'est-à-dire pouvoir décrire vos armes en langage héraldique (voir section "2.2 - des blasons authentiques pour les Radigois/Radigoy").

Sinon, si ce tiers connaît l'art du blason, il pensera qu'il s'agit d'un blason non reconnu ou que vous empruntez à tort.

 

Armoiries des Radigois

Armoiries Radigoy

Les blasons Radigois découverts dans l'histoire et les deux autres contemporains, validés par la commission nationale d'héraldique, ont été déposés dans la base héraldique de plus de 22 700 blasons de familles de FranceGenweb

Travaux sous la direction de Jean-Yves
Merci aux cousins qui ont participé, totalisant des centaines d'heures d'échange et de concertation pour obtenir ce résultat et particulièrement à Marie-Annick pour les esquisses sur les radis et pour ses avis techniques sur l'esthétique générale ainsi qu'à Marie-Brigitte pour la réalisation finale et la vectorisation de notre blason.