Le foutoir de Madame
|
Oui, et alors quoi, Le Foutoir chez Madame ! Charbonnier est maître chez lui ! Et tout comme les jardins à l’anglaise sont bien plus mieux (on fera le tri plus tard) que les jardins à la française où tout est trop bien rangé, trop bien taillé, trop bien classé, trop bien conçu, les maisons où tout est sens dessus dessous autorisent vite fait bien fait qu’on se mette à l’aise. Y a du pain sur la planche. Et l’on ne s’y ennuie pas. On découvre, on s’étonne, on s’indigne, on sexe clame. Si l’on critique, on va s’rhabiller. Ici, on peut laisser des traces et se casser sans protocole, ça c’est cool (oh ! ce mot-là est à jeter dans la Manche), et les reins, ça c’est moins drôle (malgré le zeugme à garder car « on ne sait jamais », disait le vieux conservateur retrouvé mort écrasé par une pile de dicos). Quand on connaît Madame, on ne dit rien : ce serait comme pisser dans un violon ; on laisse faire. C’est con. Mais c’est comme ça. Tant pis si le petit vélo reste à la pluie, la selle en bas, pourvu qu’on ne l’ait pas dans la tête, le petit vélo, pas la selle. Et puis « foutoir » est dans le Larousse, n’est-ce pas monsieur Bernard Pivot ? Eût-il mieux valu que l’on employât le mot « bordel » ? De toute façon, si l’on est pris d’une envie subite de nettoyer, le tuyau de jardin se trouve dans un tel état qu’il ne permet que de se faire l’arroseur arrosé, tandis que ses petits trous çà et là mouillent la chatte toute proche qui, hier encore, aurait peut-être préféré que d’abord on la caressât. Ainsi pensait Sancho Pança (ou qui vous voulez)
|
|
|