Le joueur d'accordéon

38x46 cm
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Joli titre : Le Joueur d’accordéon. Que d’aucuns abrègent – mais pourquoi pas ? – par « L’Accordéoniste ». Le premier titre semble préférable pour deux raisons. D’abord, parce que le mot « joueur » suggère bien sûr le jeu, et un accordéoniste est quelqu’un qui joue. Certes, il ne joue pas tout court : il joue… une mélodie. Qui est parfois langoureuse, paradoxalement, quand on considère qu’elle est censée égayer, adoucir une atmosphère dure, au lieu de l’exacerber par des notes qui ajoutent à la mélancolie. Le musicien rappelle alors, sur un autre registre, le clown qui joue (encore) la drôlerie pour aider à faire oublier la souffrance, la sienne bien souvent, provoquant du coup sur un public voyant plus loin que le bout du nez rouge un sentiment de tristesse compatissante. Donc ce titre pour imprégner d’une note – c’est le cas de le dire – ludique, incitant au mouvement, à la danse. La deuxième raison de ce titre, c’est qu’il contient le mot « accordéon » lui-même. L’instrument a sa place dans cette peinture, et la première sur le plan pictural. Parce que l’aplat rouge, le symbole, est ici l’élément décoratif contrastant de la composition, décroché de l’ensemble. Mais comme il n’y a pas de fumée sans feu, il n’y a pas d’accordéon sans accordéoniste. L’homme est sauf, qui apparaît alors mentalement en première place. Et il n’y a pas d’accordéoniste sans accordéon. CQFD
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